Rémi FronzesLaboratoire MFP

« La transformation bactérienne, du moléculaire au cellulaire »

La naissance du projet :

Biochimiste de formation, Rémi Fronzes prépare son doctorat à l’Institut de biochimie et génétique cellulaire (IBGC) de Bordeaux. Au cours de son séjour postdoctoral à Londres, il étudie la structure de systèmes bactériens responsables du transfert de protéines et/ou d’ADN au travers de l’enveloppe cellulaire. Recruté en octobre 2009 au CNRS, il est aujourd’hui chargé de Recherche dans l’unité Microbiologie fondamentale et pathogénécité (MFP) et responsable d’une équipe à l’Institut Européen de Chimie et Biologie (IECB). À ce titre, il s’intéresse aux micro organismes, plus particulièrement aux bactéries. Après l’obtention d’une 1ère bourse en 2011, Rémi Fronzes ne pouvait pas s’arrêter là ! L’objectif de la suite de son projet ? Élargir le champ de sa recherche à des aspects cellulaires afin de comprendre un processus central de la vie des bactéries : la transformation bactérienne.

Le projet TransfoPneumo :

Le projet TransfoPneumo étudie le phénomène de transformation bactérienne, au cours duquel les bactéries incorporent de l’ADN présent dans le milieu extracellulaire puis l’intègrent dans leur propre génome pour ensuite l’exprimer. Elles peuvent ainsi acquérir de nouvelles aptitudes, telles que la résistance à un antibiotique ou à un vaccin. Avec son équipe, Rémi Fronzes essaye de comprendre les mécanismes moléculaires qui permettent à l’ADN de traverser l’enveloppe cellulaire des bactéries puis d’être intégré dans le génome bactérien au cours de ce processus de transformation. Comment ces machines sont-elles bâties ? Quelle est leur architecture moléculaire ? Comment ces machines sont-elles intégrées dans le contexte cellulaire ? Où se trouvent-elles ? Comment interagissent-elles avec l’ensemble de leur environnement cellulaire ? Des réponses qui pourraient permettre in fine de diminuer l’adaptabilité des bactéries.

Et après TransfoPneumo ?

Ces deux projets soutenus par l’Europe ont permis à Rémi Fronzes de recruter du personnel et d’acquérir du matériel de pointe dont un microscope électronique. En définitive, cela a permis d’impulser une vraie dynamique au sein du laboratoire. Et après ? Pourquoi pas une 3^ème ERC !
 

Pour aller plus loin