© Beatriz Jurado

Beatriz JuradoLaboratoire CENBG

Advanced Grant

La naissance du projet :

Notre corps, la Terre, le Soleil et tout ce que nous connaissons dans l’Univers est composé d’un ensemble d’une centaine d’éléments chimiques : l’hydrogène, l’oxygène, le fer... Une des questions fondamentales est de comprendre comment les éléments les plus lourds que l’on retrouve sur Terre, comme par exemple l’uranium, ont été formés. Le projet NECTAR est fait pour apporter des données à la communauté scientifique pouvant répondre à cette question.

Le projet NECTAR :

Les éléments chimiques sont produits à partir de réactions nucléaires dans les étoiles. Les éléments les plus lourds se produisent dans des réactions « neutroniques » où un neutron va frapper et s’intégrer à un noyau. Lorsque le noyau cible est lourd, il peut se casser en deux noyaux plus légers, c’est-à‑dire fissionner, après avoir capturé le neutron. Il s’agit du même type de réaction qui a lieu dans un réacteur nucléaire. Pour comprendre la synthèse des éléments les plus lourds dans les étoiles, il faut comprendre ces réactions. Il est cependant difficile de les étudier car il est très compliqué de produire des échantillons contenant les noyaux lourds d’intérêt.

Le  projet NECTAR propose une alternative assez ambitieuse et originale pour contourner ces difficultés : « à l’aide d’un anneau de stockage de noyaux lourds et de cellules photovoltaïques on va pouvoir imiter ces réactions ». C’est un challenge technologique que propose Beatriz Jurado car pour étudier des réactions nucléaires dans un anneau de stockage il faut des détecteurs très résistants à l’irradiation : c’est là que les cellules photovoltaïques entrent en jeu.

Et après NECTAR ?

Le but du projet NECTAR est de construire ce dispositif innovant alliant anneau de stockage et cellules photovoltaïques. « J’espère pouvoir valider le dispositif expérimental et faire les premières mesures pendant cette ERC » explique Beatriz Jurado. Une fois que cette nouvelle technique sera établie, la communauté scientifique, et bien évidemment la jeune physicienne nucléaire pourront l’utiliser pour étudier de plus en plus de réactions et ainsi contribuer à la compréhension du processus de formation des éléments chimiques.

 

© Image : Storage Ring ESR – Magnet. - Photographe : A. Zschau, GSI Helmholtzzentrum für Schwerionenforschung

Fiche d'identité du projet :

Nom du projet : NECTAR - Nuclear rEaCTions At storage Rings)

Type d'ERC : Advanced grant

Date d'obtention : 2019

Thématique : Physique nucléaire

Laboratoire : Centre d'études nucléaires de Bordeaux Gradignan (CNRS/université de Bordeaux)