Une équipe rochelaise et un agent bordelais lauréats de la Médaille de Cristal collectif du CNRS

Basé à La Rochelle, l’observatoire PELAGIS1  œuvre depuis plus de cinq décennies au suivi et à la connaissance des oiseaux et mammifères marins, sur l’ensemble de l’hexagone et des territoires ultra-marins. Le collectif, via son Réseau National Échouages (RNE), coordonne un dispositif unique de recensement et d’analyse des échouages sur les côtes françaises. Grâce à l’implication continue de ses scientifiques, à la mobilisation de plus de 500 correspondants formés et à une base de données d’envergure développée par DoHNÉE2 , ce dispositif contribue activement à la recherche et à l’appui aux politiques publiques. En valorisant chaque individu échoué, l’équipe éclaire les causes de mortalité, surveille les effets des pressions humaines sur l’environnement marin et fournit des indicateurs précieux dans un contexte de crise environnementale croissante.

Depuis plus d’un demi-siècle, le RNE de l’observatoire PELAGIS coordonne la collecte et l’analyse des échouages de mammifères marins (jusqu’à 3 000 enregistrés chaque année) sur l’ensemble des côtes françaises, métropolitaines et ultramarines. Son action repose sur un maillage de plus de 500 correspondants formés et habilités juridiquement à intervenir sur des espèces protégées et les échouages, une veille téléphonique assurée 7j/7 tout au long de l’année, des nécropsies, ainsi que la bancarisation des données et prélèvements par DoHNÉE, mis à disposition des scientifiques, de l’état et du grand public. 

À ce jour, 45 000 individus ont été recensés et près de 60 000 échantillons sont disponibles. Ce que ce suivi à long terme du vivant, pionnier de la science participative en milieu marin en France, permet de documenter ? « Une connaissance sans égale d’espèces aussi mobiles que discrètes en matière d’écologie, d’abondance, ou encore de pression d’origine humaine les affectant (captures accidentelles, collisions, contaminations, etc.) », explique Jérôme Spitz, directeur de PELAGIS. Souvent difficiles à obtenir, ces informations nourrissent à la fois la communauté scientifique et les politiques publiques de conservation d’espèces protégées. 

Dans un contexte de crise environnementale croissante, le travail de fond effectué par l’observatoire « permet de mieux comprendre et d’essayer d’apporter des solutions. Nos efforts s’inscrivent dans la durée, représentant une véritable force pour accompagner les décisions à prendre. C’est aussi cette vision à long terme et cette constance qui sont récompensées, et qu’il est cruciale de maintenir ».

• 1CNRS/La Rochelle Université
• 2CNRS/MNHN