Trois escales insolites à la découverte de la recherche en Aquitaine
« Les scientifiques ont su nous faire part de leur passion et de leur travail » résume Marc avec enthousiasme, après quelques heures en immersion au cœur de la recherche. De quoi donner le ton de la 6ème édition des Visites Insolites en Aquitaine ! Cette année, sur plus de 200 candidatures, 28 heureux gagnants ont bénéficié d’une rencontre privilégiée avec des scientifiques, au cœur de 3 laboratoires de recherche à Pessac, Pau et La Rochelle.
A l’occasion de la 6ème édition des Visites Insolites du CNRS, la Délégation Aquitaine a proposé au public une plongée au cœur de la recherche, dans trois laboratoires du territoire. Ces rencontres ont offert au public une immersion privilégiée dans le quotidien des scientifiques, favorisant une meilleure compréhension des enjeux de la recherche menée sur le territoire aquitain.
De la panacotta aux climats, il n’y a qu’un pas…
A Pessac, huit visiteurs ont été accueillis au laboratoire EPOC par une équipe scientifique pluridisciplinaire. Après une présentation des grandes thématiques de recherche menées au sein du laboratoire, le groupe a pu parcourir la carothèque, véritable mémoire des climats anciens. Les participants ont pu y découvrir la manière dont les traces sédimentaires prélevées au fil des missions scientifiques sont archivées. Les scientifiques ont partagé les résultats de leurs travaux avec le public, ainsi que la dimension internationale de leurs collaborations. Pour illustrer de manière concrète ces explications, une activité ludique a permis aux participants de réaliser un prélèvement de carottes sédimentaires… à partir de panacotta ! « C’était super ! J’ai bien aimé la carothèque et quand on a vu comment extraire des carottes », témoigne Achille, 13 ans, qui a réussi l'exercice avec brio.
La visite s’est poursuivie par la démonstration de l’impact des phénomènes gravitaires et de la déstabilisation des sols. Une observation au microscope de micro-organismes révélateurs des paléoenvironnements a également été proposée au groupe. Enfin, des échanges autour des outils numériques permettant d’analyser les traces des climats anciens ont clos cette visite conviviale et ludique. « J’ai hâte de raconter cette visite à des plus jeunes, de leur parler de cette expérience ! », confie Danielle, qui candidate à chaque édition pour participer à l’événement.
Vers l’invisible et au-delà
A Pau, douze visiteurs ont été accueillis dans les nouveaux locaux du Centre d’imagerie à rayons X DMEX. Après une introduction pédagogique à l’aide d’une maquette sur le fonctionnement des forages pétroliers et sur les recherches liées au stockage géologique du CO₂, les chercheuses ont conduit le public au cœur d’un espace habituellement inaccessible : la salle des machines à rayons X.
Les participants ont assisté à la mise en marche du tomographe, observant à travers une vitre la reconstitution en direct de l’intérieur d’un échantillon de roche. Les scientifiques ont présenté les multiples applications de cette technologie, de la capture du CO₂ à l’étude du patrimoine abimé par le sel. La visite a permis au public de découvrir la manière dont les chercheuses sont amenées à collaborer, avec des protocoles expérimentaux différents, autour d’un même objet d’étude. « Je n’ai pas été chercheur, mais le métier a l’air passionnant, ça donne envie ! », confie Laurent, visiteur conquis par cette immersion dans la recherche.
La mer à la loupe
Au laboratoire LIENSs, à La Rochelle, le public a été invité à découvrir les capteurs et drones utilisés pour mesurer les paramètres physico-chimiques de l’eau. A partir d’une mission scientifique qui s’est déroulée cet été dans un fjord des Svalbard, les participants ont pu comprendre le rôle crucial des dispositifs de mesure dans la collecte des données. Le récit s’est prolongé autour du drone marin PAMELI, conçu pour accueillir différents instruments d’observation. « J’ai souvent une image négative des drones « volants », mais là, je vois leur utilité pour la recherche », confie une participante.
Deux ateliers pratiques ont ensuite permis au public de s’initier aux gestes de la recherche : mesure de la chlorophylle et analyse de la présence bactérienne dans un échantillon d’eau. Les visiteurs ont manipulé le matériel de laboratoire, dans le respect des protocoles expérimentaux. « Travailler au CNRS, c’était mon cadeau d’anniversaire ! », s’enthousiasme Claudine qui célébrait ses 65 ans le jour de la visite.
Une édition 2025 placée sous le signe de la découverte et du partage
Cette année, les Visites Insolites du CNRS en Aquitaine se sont déroulées dans trois départements différents, en collaboration avec trois laboratoires de recherche du territoire. Plusieurs participants ont souligné leur curiosité et leur envie de « comprendre comment ça marche, comment c’est pensé ». Objectif atteint pour les scientifiques, qui ont su allier recherche et convivialité pour partager leur passion !