Tous les héros ne portent pas de capes… mais des casques !

Institutionnel

Les cyclistes de la délégation aquitaine du CNRS mettent à l’honneur l’édition 2024 du challenge Mai à vélo. Pédalant de Bordeaux, jusqu’à La Rochelle ou encore Pau et les Pays de l’Adour, les vélotaffeuses et vélotaffeurs aquitains ont contribué à hisser le CNRS en première place du classement national des employeurs français. Découvrez les portraits de celles et ceux qui, sur leur fidèle monture, brûlent des calories pour la planète. 

Le principe du challenge Mai à vélo est simple : parcourir un maximum de kilomètres à vélo lors de ses déplacements domicile-travail, ou pour le plaisir. Soutenu par le Ministère de la transition écologique et le Ministère des sports et des Jeux Olympiques, il a pour objectif d’encourager la pratique du vélo au quotidien. Au niveau du CNRS, cette édition 2024 du challenge correspond aux objectifs de transition bas carbone de l’établissement.
Bien qu’elle soit arrivée 14ème du classement interne, la délégation aquitaine n’a pas à rougir : avec seulement une vingtaine de participantes et participants, elle ajoute une moyenne de 3200km au classement national.

Nous sommes allés à la rencontre des visages qui se cachent derrière ces longues balades à vélo !

Léa Spitzer | 586 km parcourus

Qu'est-ce que cela représente, pour eux, de faire du vélo au quotidien ?

Pour Léa Spitzer, chercheuse post-doctorante à l’Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l’environnement et les matériaux (IPREM)1 , faire du vélo représente la liberté. Originaire d’un petit village allemand, se déplacer de la sorte a toujours été la routine pour elle. Pour d’autres, comme Christophe Halgand, chercheur à l’Institut interdisciplinaire de neurosciences (IINS)2 , ou pour Javier Jimenez, maître de conférence et collègue de Léa, le vélo leur permet au quotidien de se détendre : « Faire du vélo me permet d’être plus détendu sur mon lieu de travail. Je gère mon organisation en même temps que je pédale, ça me permet d’arriver au travail les idées plus claires ».

Faire du vélo est pour d’autres une pure source de bonheur, délivrée quotidiennement. Olivier Sandre, directeur de recherche au Laboratoire de chimie des polymères organiques (LCPO)3 associe le vélo à une histoire de famille. Il hérite son vélo de son père, duquel il prend le plus grand soin. Il s’adonne au plaisir du vélo pour ses trajets quotidiens, mais aussi à l’occasion de séminaires organisés avec ses amis, qui leur permettent de découvrir la richesse des paysages de la côte aquitaine. Le challenge lui a d’ailleurs donné l’occasion d’investir dans un stock de cartes des réseaux cyclables du monde entier : de quoi avoir le temps de s’occuper…
C’est aussi le cas de Javier, qui nous partage avoir découvert de nouveaux chemins pour ses trajets quotidiens grâce au challenge. Pour les esprits les plus courageux, comme celui de Léa, Mai à vélo est le moment de se lancer des défis personnels : la chercheuse souhaite faire l’aller-retour Pau – Anglet, avec une journée de travail entre les deux (un trajet comptant non loin de 120km, rien que ça !).

  • 1CNRS / Université de Pau et des Pays de l'Adour
  • 2CNRS / Université de Bordeaux
  • 3CNRS / Université de Bordeaux / Bordeaux INP
Olivier Sandre | 404 km parcourus

Le vélo est un moyen de transport bien pratique, certes, mais il permet aussi de prendre soin de soi et de la planète par la même occasion. C’est le cas de Javier, utilisant son vélo plusieurs fois par semaine pour relier les différents sites du laboratoire : « Le challenge Mai à vélo est tombé au bon moment pour me motiver à faire du vélo encore plus ». Au niveau national, c’est en effet 9 tonnes de CO2 qui sont économisées. Une étude menée par des scientifiques du CNRS démontre que 100 minutes de vélo par semaine permettraient de réduire la mortalité toutes causes confondues de 10% chez les adultes. En ce sens, les niveaux de pratiques de vélo relevés en 2019 mettent en évidence l’évitement de près de 2 000 décès et 6 000 cas pathologies chroniques chaque année. D’autres études ont montré par ailleurs que la mise en œuvre du scénario de transition bas-carbone décrit en 2021 par l’association négaWatt permettrait d’éviter environ 10 000 décès par an à l’horizon 20503 ce qui se traduirait par environ 40 milliards d’euros de bénéfice annuel.

  • 3Jean K., Quirion P. 2022, Marche, vélo : les gains sanitaires et économiques du développement des transports actifs en France, The Conversation. https://theconversation.com/marche-velo-les-gains-sanitaires-et-economiques-du-developpement-des-transports-actifs-en-france-189487
Javier Jimenez | 308 km parcourus

Le CNRS participait pour la première fois comme établissement national. La mobilisation des agentes et agents, ainsi que des unités mixtes de recherche se fait remarquer par des nombres significatifs. La première place au classement national des employeurs, qu’est-ce que cela représente ?

150 000 Kilomètres parcourus
1 600 Participantes et participants
9 Tonnes de CO2 économisées
Christophe Halgand | 840 km parcourus

Alors, à quand votre tour ?

Certes, faire du vélo a un coût et nécessite d’être prudent, d’investir dans des équipements pour améliorer son confort et sa sécurité, comme nous le confie Léa. Cependant, un point partagé par l’ensemble des scientifiques réside dans l’aspect communautaire qui est gagné par la pratique, l’envie de partage et la sensation de fierté gagnée par la participation au challenge à mesure des chemins parcourus. Proposé chaque année, le challenge Mai à vélo permet au CNRS d’avancer dans la démarche « Objectif employeur pro-vélo ». Parce qu’il vous permet de prendre soin de vous, de l’environnement et de la planète par la même occasion, nous comptons sur vous pour battre les records lors des prochaines éditions !