L’Égypte s’expose avec l’aide de scientifiques au musée d’Aquitaine

Du 27 juin au 3 novembre 2024, le Musée d’Aquitaine accueille l’exposition « Vivre et mourir en Égypte, d’Alexandre le Grand à Cléopâtre ». Après trois décennies d’absence, l’égyptologie revient au Musée d’Aquitaine grâce à l’implication de scientifiques du CNRS. Plus de 300 objets, issus de grands musées français, retracent l’histoire de l’Égypte hellénistique.Du 27 juin au 3 novembre 2024, le Musée d’Aquitaine accueille l’exposition « Vivre et mourir en Égypte, d’Alexandre le Grand à Cléopâtre ». Après trois décennies d’absence, l’égyptologie revient au Musée d’Aquitaine grâce à l’implication de scientifiques du CNRS. Plus de 300 objets, issus de grands musées français, retracent l’histoire de l’Égypte hellénistique.

Après plus de 30 ans d'absence, le musée d’Aquitaine renoue avec l’égyptologie grâce à l’exposition « Vivre et mourir en Égypte, d’Alexandre le Grand à Cléopâtre », présentée du 27 juin au 3 novembre 2024. Un voyage dans le temps pour les visiteurs, qui sont invités à partir de la conquête d’Alexandre le Grand en 332 av. J.-C. pour remonter jusqu’à la bataille d’Actium et au suicide de Cléopâtre VII en 30 av. J.-C.

Mais si l’égyptologie fait son grand retour au musée d’Aquitaine, c’est notamment grâce aux travaux de recherche en papyrologie de Marie-Pierre Chaufray, directrice d’études à l’École Pratique des Hautes Études et ancienne chargée de recherche au CNRS au sein du laboratoire Ausonius. « C’est important de montrer les résultats de la recherche, de ne pas nous confiner dans un monde inaccessible et d’aider à comprendre comment les gens vivaient autrefois », explique Marie-Pierre Chaufray.

Cette spécialiste de l’administration et de l’économie en Égypte aux époques hellénistique et romaine a recensé et sélectionné les papyrus présentés actuellement au public. Plus de 300 objets, issus de multiples musées prêteurs comme le célèbre musée du Louvre, ont de leur côté été sélectionnés par Raphaële Meffre, chargée de recherche au CNRS et spécialiste de l’Égypte au laboratoire AOROC. Elles ont chacune bénéficié de l’aide d’Anne Ziéglé, conservatrice en chef au musée d’Aquitaine. « Cette exposition nous permet de montrer une grande variété d’objets et d’aborder des thématiques qui nous parlent encore aujourd’hui », précise Raphaële Meffre.

Sarcophage de Dioskouridès ©CNRS
Sarcophage de Dioskouridès © CNRS

À travers ces objets d’ordinaire dispersés partout en France, l’exposition met en lumière la rencontre à cette époque des cultures grecque et égyptienne et explore la façon dont des influences réciproques se sont manifestées dans l’art, la culture, les pratiques religieuses et la perception de la mort. « Certaines questions restent intemporelles, une vie existait avant et des choses se perpétuent », complète Marie-Pierre Chaufray.

Tous les visiteurs, petits et grands, peuvent s’immerger dans cette époque : maquettes, extraits de films et de jeux, jeux interactifs tactiles, films documentaires, interviews de chercheurs accompagnent le public, entre connaissance scientifique et découverte ludique pour les plus jeunes. « Une scénographie qui fait entrer dans un temple égyptien a été imaginée. L’exposition se veut très immersive pour plaire au plus grand nombre », précise Raphaële Meffre, qui souligne le travail des équipes techniques et multimédia.

Chercheurs et conservateurs espèrent voir les visiteurs nombreux pour apprécier cette immersion dans l’histoire de l’Égypte et qu’ils en ressortiront avec un regard renouvelé et enrichi sur cette époque.