De nouvelles particules pour l’étude des milieux biologiques

Les nanoparticules fluorescentes sont des outils importants pour l’étude des tissus biologiques et pour le développement de nouveaux agents thérapeutiques. Leur petite taille, du même ordre que celle des macromolécules du vivant, leur permet d’interagir avec les cellules et leur environnement. Cependant, les milieux biologiques ne sont pas transparents. Pour être détectables, les nanoparticules doivent donc non seulement être brillantes mais aussi préférentiellement absorber et émettre dans la fenêtre dite de transparence biologique (dans le proche infrarouge).

Des chercheurs de l’Institut des Sciences Moléculaires (ISM / CNRS, université de Bordeaux, Bordeaux INP) ont désigné de nouveaux colorants organiques dont l’auto-assemblage génère des nanoparticules possédant ces caractéristiques. Dans un article récemment accepté dans le numéro spécial des 150 ans du Journal of Physical Chemistry, ils rapportent leurs remarquables propriétés optiques et mettent à jour l’émergence de propriétés de surface influençant l’interaction de ces nanoparticules avec les cellules. Ils initient ainsi la réflexion sur la possibilité de rationaliser le lien structure-propriété jusqu’ici très peu étudié entre design moléculaire et interface biologique. Ils montrent également qu’il est possible de déclencher l’internalisation de ces nanoparticules par enrobage avec un polyélectrolyte.