Chiffres clés et success story

Les chiffres clés de l'innovation au CNRS Aquitaine en 2020

112 start-up créées sur le territoire, dont 6 en 2021
88 déclarations d'inventions
2 lauréats au concours national d'innovation i-PhD
93 start-ups en activité

Comme par exemple :

22 laboratoires communs, dont 4 LabCom ANR
36 brevets déposés
4 projets financés en pré-maturation par le CNRS

Success story : la start-up Alvéole

« Des outils pour créer des modèles cellulaires plus fiables et reproductibles »

© UNSW Lowy Cancer Research, Australia (Dr Mélanie Chabaud)
© UNSW Lowy Cancer Research, Australia (Dr Mélanie Chabaud)

La naissance du projet :

De plus en plus, les biologistes ont besoin de nouveaux outils afin d’étudier le comportement des cellules. Il existe différentes techniques permettant le contrôle du micro-environnement de ces dernières, mais les méthodes actuelles sont fastidieuses, complexes et non reproductibles. Partant de ce constant, les scientifiques d’Alvéole ont développé une plateforme de bio-ingénierie innovante permettant d’ajuster facilement les propriétés mécaniques et biochimiques du micro-environnement cellulaire in vitro.

La start-up Alvéole :

La plateforme de bio-ingénierie PRIMO développée par Alvéole utilise la technologie du photopatterning. Cette technologie innovante permet donc de générer en laboratoire des environnements sur mesure où les celulles peuvent se comporter comme elles le feraient dans l’organisme, et donc être étudiées de manière plus fiable par les chercheurs.

En quoi la start-up Alvéole est-elle innovante ?

Née des travaux de trois chercheurs du CNRS, Alvéole a été créée en 2010 par Quattrocento, un créateur d’entreprises innovantes. La particularité de ce mode de création d’entreprise est qu’il permet aux co‑fondateurs de garder leur statut de « chercheurs » tout en étant « consultants » et membres du conseil d’administration pour l’entreprise nouvellement créée.
Dans le cas d’Alvéole, la mise en place d’un laboratoire commun avec l’Institut interdisciplinaire de neurosciences (IINS, CNRS/université de Bordeaux), laboratoire de l’un des fondateurs, est même à l’état de projet, afin d’établir un partenariat privilégié entre la start-up et le secteur de la recherche académique.

Quelques chiffres :

  • Date de création : 2010
  • Lancement du produit : 2016
  • Financement : 4 millions d'euros
  • CA 2019 : 1.6 millions d'euros
  • Brevets déposés (au 31.12.2019) : 5
  • Salariés (au 31.12.2019) : 13

Pour aller plus loin

Success story : la start-up Carbon Waters

« Une technologie unique de dispersion de graphène »

© Carbon Waters
© Carbon Waters

La naissance du projet :

Depuis plusieurs années le graphène est un matériau suscitant beaucoup d’intérêt dans le secteur des biotechnologies. Couche élémentaire du graphite, il  possède  en effet des propriétés inédites. Il  est notamment léger, quasi‑transparent avec des effets de barrière, une résistance mécanique et une conductivité thermique très élevées. Cependant il est difficile à isoler. Une équipe du Centre de recherche Paul Pascal (CRPP - CNRS/université de Bordeaux) a réussi à disperser du graphène dans de l’eau, sans utiliser d’additifs grâce à l’emploi d’eau dégazée, développant ainsi un nanomatériau innovant : l’eau de graphène.

La start-up Carbon Waters :

La start-up Carbon Waters est née de la rencontre entre deux chercheurs dans le domaine des nanomatériaux au CNRS, Alain Pénicaud et Carlos Drummond et d’un professionnel du conseil en management pour les entreprises technologiques, Alban Chesneau.

Bénéficiant de la licence exclusive pour l’utilisation de 3 brevets du CNRS, Carbon Waters a créé une forme innovante de graphène en dispersion liquide. Cette forme aqueuse offre une grande stabilité, est plus simple d’utilisation et possède des spécificités de haute qualité.  Au sein de son bureau d’études la start-up met en œuvre son savoir-faire  afin d’aider au mieux les industriels à développer de nouvelles gammes de produits. Elle élabore du graphène en dispersion aqueuse notamment pour la protection anti‑corrosion des surfaces dans des domaines tels que l’aéronautique ou l’électronique.

Quelles perspectives pour Carbon Waters ?

Après la fabrication d’un premier réacteur et l’agrandissement de ses locaux, la start-up Carbon Waters ambitionne, après des tests en usine, de commercialiser sa production dès 2021. Afin d’accompagner son industrialisation, les premières démarches concernant la construction de sa propre usine de production sont en cours. Son activité commerciale et sa R&D (recherche et développement) devraient être renforcées par le dépôt d’un nouveau brevet sur l’amélioration du procédé.

Quelques chiffres :

  • Date de création : 2017
  • Lancement du produit : 2021
  • CA 2019 : 100 000 euros
  • Brevets déposés (au 31.12.2019) : 3
  • Salariés (au 31.12.2019) : 8

Pour aller plus loin

Success story : la start-up Dioxycle

Dioxycle : recycler le CO2 industriel en produits
chimiques et carburants

© La Tribune
© La Tribune

Depuis Dioxycle développe des solutions de valorisation des émissions industrielles de CO2. Pour ce faire, la start-up propose des technologies innovantes d’électrocatalyse permettant de convertir le CO2 en produits chimiques et carburants valorisables.

Ces technologies valorisent les résultats brevetés par les deux co-fondateurs au Collège de France. Avec plus de 10 ans de recherche combinée entre cette institution, l’université de Cambridge et Stanford, ils ont choisi de s’implanter à Bordeaux pour lancer le scale-up de leur solution. La start-up est actuellement hébergée à l’ICMCB et une convention a été signée avec l’ICMCB et le CRPP.

Dioxycle est lauréat i-lab 2020 sous le nom GFCo, dont le concours financier doit permettre la mise à l’échelle préindustrielle de sa technologie. La start-up recrute des profils chimistes ou ingénieurs (dans les piles à combustibles notamment) pour joindre leur force à ce projet ambitieux et passionnant !

Pour aller plus loin

Success story : Treefrog

Focus sur Treefrog Therapeutics

Treefrog Therapeutics est créée en décembre 2018 à la suite d’un programme de maturation soutenu par l’IOGS, l’université de Bordeaux et le CNRS au sein du LP2N et accompagné par Aquitaine Science Transfert. La société est capable de produire des cellules souches « généralistes » en quantités industrielles et sans altération de leurs propriétés pour en faire des cellules spécialisées et viables.

En 2020, grâce à C-Stem™, sa plateforme technologique propriétaire pour la culture de cellules souches, la société, qui a levé plus de 10 millions d’euros depuis l’origine du projet, a signé un partenariat avec l’Établissement Français du Sang pour développer la fabrication de greffes de cellules souches hématopoïétiques dérivées de cellules souches pluripotentes induites.

Pour aller plus loin

Success story : OliKrom

Focus sur OliKrom

Experte en intelligence des couleurs, la société OliKrom conçoit depuis plus de 6 ans des pigments innovants, construits sur mesure pour apporter des solutions concrètes dans de nombreux secteurs. L’aventure d’OliKrom commence par plus de 15 ans de recherches fondamentales menées par Jean-François Létard au sein de l’ICMCB, qui crée l’entreprise en 2014.


En 2020, la société, qui a déployé sa peinture photoluminescente LuminoKrom pour sécuriser les mobilités de nuit en éclairant les pistes cyclables, est l’une des 12 entreprises françaises à innovations majeures selon INPI France.

Pour aller plus loin

Success story : HEOLE

Focus sur HEOLE

© Guillaume Wantz / HEOLE

Fondé en 2021, Héole est une start-up visant à développer des voiles solaires photovoltaïques organiques destinées à la production d’énergie verte pour l’alimentation des bateaux, des dirigeables électriques, des bâtiments ou constructions éphémères ou isolés. L’objectif est d’assurer l’autonomie énergétique illimitée.

Dans un premier temps, cette start-up cible deux secteurs :

  • le nautisme afin d’équiper les voiliers et accompagner l’essor des bateaux à moteurs électriques
  • les dirigeables électriques afin de proposer des ballons capables de voyager sans limite d’autonomie.

Dans ce cadre, les fondateurs de Heole ont pour objectif d’établir le record de la traversée de la Méditerranée puis de l’Atlantique en ballon dirigeable. Cette start-up souhaite également s’adresser aux marchés du photovoltaïque intégré au bâtiment (BIPV). Les modules solaires organiques transparents s’avèrent très pertinents pour ces applications.

Lauréat du concours EMERGYS (Bretagne) en mars 2021, Héole a mené pendant l’été une campagne de mesures solaires off-shore de 6 semaines en méditerranée pour mieux appréhender les productions électriques réelles dans cet environnement particulier. Ces mesures ont été possibles grâce à la collaboration avec le laboratoire IMS. Enfin, cette collaboration a également permis de comprendre le fonctionnement de ces dispositifs solaires nomades. L’objectif étant d’entreprendre des recherches sur l’optimisation des cellules solaires organiques pour ces applications particulières.

Pour aller plus loin

Success story : Corlieve Therapeutics

Focus sur Corlieve Therapeutics

© Séverine Deforges (IINS) et Jérémie Teillon (BIC)

 

L'épilepsie du lobe temporal (ELT) est la forme la plus courante d'épilepsie chez l'adulte. Environ 1,3 million de patients en Europe et aux États-Unis souffrent d'ELT et 60 % d'entre eux sont réfractaires aux traitements connus. C'est pour combler cette lacune qu'a été créée en 2019 la start-up Corlieve Therapeutics. Issue des travaux menés par Christophe Mulle, directeur de recherche CNRS à l’IINS et par Valérie Crépel, directrice de recherche Inserm à l’Inmed, la start-up développe une approche de thérapie génique qui vise à supprimer un des déclencheurs de la crise épileptique dans l’hippocampe des patients ELT. 

La technologie de Corlieve Therapeutics est basée sur l'utilisation de microARN, des acides nucléiques qui en s'appariant à un ARN messager ont la capacité d'empêcher l'expression d'un gène. Dans la solution que Corlieve Therapeutics développe, les microARN sont utilisés pour diminuer de manière sélective l’expression des récepteurs du glutamate de type kainate exprimés de manière aberrante dans l’hippocampe des patients atteints d’ELT.

La start-up a mené les développements jusqu'aux études précliniques. Les résultats sur des modèles animaux et sur du tissu humain issu de résections chirurgicales de patients atteints d'ELT se sont avérés très encourageants. Ce succès a convaincu la société néerlandaise uniQure, qui développe un portefeuille de thérapies géniques, de faire l'acquisition de Corlieve Therapeutics pour un montant total de 250 millions d'euros. Le programme de thérapie génique de Corlieve va se poursuivre au sein d'uniQure avec les scientifiques à l’origine de cette start-up.

Pour aller plus loin